Je n’ai jamais rencontré de femme vraiment élégante, dont l’allure n’était pas, en grande partie, le reflet visible de son moi profond. (Mainbocher).
C’est un magnifique livre que celui-ci, comme souvent du reste avec le National Geographic. Je l’avais acheté à l’époque où je travaillais sur la parure féminine, et j’avais avant tout été attirée par la richesse de l’iconographie. Mais je dois dire que le texte qui l’accompagne est, lui aussi, particulièrement intéressant.
Il ne s’agit pas d’un livre sur l’histoire de la mode, il s’agit d’un voyage à travers le temps et l’espace, qui nous mène à réfléchir à la question de la mode et de son trait le plus particulier, le changement, dans les diverses sociétés qui constituent l’espèce humaine. Ainsi sommes-nous conduits à relativiser notre conception du beau, tant il est évident que chaque culture s’en fait une idée totalement différente. Les photographies, issues d’archives s’étalant sur plus d’un siècle, et qui constituent l’ossature du livre, permettent ainsi d’appréhender la diversité : se cotoient ainsi des images de défilés de haute-couture, des documents historiques (une famille française à la veille de la Première Guerre mondiale, une jeune femme américaine en 1929, des cow-boys…) et ethnographiques (des lapons sous leurs tentes, les scarifications rituelles d’un indien d’Amazonie, une jeune polynésienne avec son enfant au sein…). Les photographies sont accompagnées de citations, comme celle que j’ai mise en exergue, et qui illustrent, malgré la diversité, l’idée d’une certaine permanence.
Bref, un beau livre que je ne me lasse pas de feuilleter, et qui ravira non seulement ceux qui comme moi sont passionnés par ce sujet si frivole et pourtant si essentiel qu’est la mode, mais aussi tous ceux qui s’intéressent à la diversité culturelle de l’humanité.
Classé dans:Elle lit... des beaux livres Tagged: livre de table basse, mode